Proverbes russes

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Tout le monde ne peut être abbé.
Abeilles sans reine, ruche perdue.
Accord vaut mieux qu'argent.
Où va l'aiguille, le fil suit.
Il aime comme le loup aime la brebis.
Aimer un méchant, c'est se perdre.
Tout est amer à qui a du fiel dans la bouche.
On est jamais ami par force.
Pour un ami, sept verstes ne font pas un détour.
Cherche un ami avec soin,
L'as-tu trouvé, garde-le avec soin.
Ton ami te fait un château,
Ton ennemi, un tombeau.
Au festin et au cabaret, beaucoup d'amis.
Ne te fie pas à l'amitié d'un bouffon.
Vécusses-tu un siècle, apprend toujours.
Le filet pour le pigeon, l'argent pour l'homme.
Garde ton argent pour le mauvais temps.
Le pain est cher quand l'argent manque.
Arracher, mais se sauver.
Sept n'attendent pas un.
Sois attentif, mais soit discret.
On ne vit pas longtemps avec l'esprit d'autrui.
Il couvre le toit d'autrui, et le sien est percé.
En main d'autrui le morceau est toujours gros.
Il est facile de payer avec l'argent d'autrui.
Le fardeau est léger sur l'épaule d'autrui.
Avarice n'est pas bêtise.
La barbe n'amène pas toujours la sagesse.
Après la bataille, bien des braves.
Le tombeau redresse un bossu,
Le bâton, un méchant.
Sans berger, les brebis ne font pas troupeau.
Qui n'a pas senti le besoin, ne connaît pas le bonheur.
Besoin n'attend pas le beau temps.
Ne blâme pas ce que tu ne saurais louer.
A bois noueux, hache affilée.
Si tu n'allumes pas le bois, il ne brûlera pas.
Mieux vaut être boiteux que toujours assis.
A force de bonnes, l'enfant est devenu aveugle.
On tond une brebis, l'autre attend son tour.
La chose casse où elle est maigre.
La rouille ronge le fer;
Et les chagrins, le coeur.
Jeux de chats,
Pleurs de souris.
La bande est forte par le chef.
Cher, mais bon,
Bon marché, mais gâté.
Cheval mal nourri, ne va pas loin.
Le cheval ne vaut pas l'avoine.
Chien hargneux, proie de loup.
Par le poil, on nome le chien.
Chien sournois,
Mord en tapinois.
A un même clou,
Tu ne pendras pas tout.
Commerce sans intelligence,
Argent au hasard.
Plus tu conduis loin le voyageur,
Plus tu verseras de pleurs.
Il a visé un corbeau, et a tué une vache.
Vieux corbeau,
Ne croasse pas à faux.
Si tu as saisi la corde, ne dis pas que les forces te manquent.
Tu recevras une corde, et tu rendras une courroie.
Ne mets pas un couteau dans la main d'un furieux.
Cuillère sèche déchire la bouche.
Ce n'est pas le temps qui nourrit, c'est la culture.
Le beau moment d'une dette, c'est quand on la paie.
Où il y en a deux, qu'un troisième ne vienne.
Ce que Dieu a mouillé, il peut le sécher.
Il fait bon discuter quand on a des témoins.
Sur un lit mollet, on peut dormir durement.
Ne descend pas dans l'eau sans connaître le gué.
Économie, vaut mieux que profit.
Mieux vaut de l'eau chez l'ami,
Qu'hydromel chez l'ennemi.
Bête épouvantée, court plus loin.
La faux a rencontré une pierre.
Qui se réjouit de voir venir la fête,
Est ivre avant le jour.
Suis le fil, tu atteindras le peloton.
La fille est bonne si la mère la loue.
Parole flatteuse,
Plus que bâton dangereuse.
Veau qui flatte, tette deux mères.
Tirer sur une pierre, c'est perdre ses flèches.
Plus on avance dans la forêt,
Plus le bois est grand.
A génisse qui frappe avec la tête,
Dieu ne donnera pas de cornes.
On ne sème ni ne plante les fous,
Ils croissent d'eux-mêmes.
Un chemin pour qui fuit,
Et cent pour qui le poursuit.
En cueillant grain à grain,
Tu empliras ton panier.
On vous reçoit selon l'habit,
Et l'on vous reconduit selon l'esprit.
La langue est sans os,
On la tourne comme on veut.
Le limaçon vient,
Quand arrivera-t-il ?
Louange pour un sot,
Vaut mieux que cadeau.
Apprivoise le loup, il rêvera toujours au bois.
On ne bat pas le loup parce qu'il est gris,
Mais parce qu'il a mangé la brebis.
Cheval sur ses gardes, ne sera pas mangé par le loup.
Malheur aux brebis quand le loup est leur gardien.
Loup affamé, brise le loquet.
Mains blanches aiment le travail d'autrui.
Une main perd l'autre,
Un pied fait lever l'autre.
Le malheur est voisin de la sottise.
Tel donne à manger avec le cuilleron,
Qui crève les yeux avec la spatule.
Mange ou ne mange pas,
On te le comptera pour un repas.
Le maréchal forge des pinces pour ne pas se brûler.
La vieillesse est plus sage que la jeunesse,
Mais le matin est plus sage que le soir.
Un grand merci ne se met pas en poche.
Mesure dix fois mais ne coupe qu'une.
Un petit mot,
Peut briser les os.
On ne joue pas avec ce qui fait mourir.
Prépare-toi à mourir, mais ne renvoie pas les semailles.
On ne meurt pas deux fois, mais on ne l'échappe pas une.
Ne touche pas à l'ouvrage de ton journalier,
Mais ne t'en éloigne pas.
Pain en voyage n'est pas fardeau.
Sans plat, sans pain, nulle bonne compagnie.
Veux-tu manger du pain ?
Ne reste pas assis sur le four.
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Avec un morceau de pain,
On trouve le paradis sous un pin.
Il est toujours fête pour un paresseux.
En parlant peu,
Tu entends davantage.
Tu as donné ta parole ? Tiens-la;
Tu ne l'a pas donnée ? Tiens bon.
Parole n'est pas flèche,
Et n'en perce que mieux.
Patiente, Cosaque, Tu deviendras hetman (... ? ...).
Plutôt pauvre (et libre) que riche et serf.
Une bouchée pour un pauvre est un grand morceau.
L'orgueil va au pauvre comme la selle à une vache.
Pauvreté, n'ôte ni l'esprit ni l'honneur.
Pitié pour le crime,
C'est cruauté pour contre la vertu.
Plaider pour une bagatelle,
C'est perdre plus qu'elle ne vaut.
Ne lutte pas contre un homme fort,
Ne plaide pas contre un homme riche.
Si l'enfant ne pleure pas,
La mère ne le comprend pas.
Si tu ne prêtes pas, inimitié;
Si tu prêtes, procès éternel.
Prière et service, Dieu et le prince récompenseront.
Ne crache pas dans le puits,
Il peut se faire que tu en boives.
Ne tiens pas à la queue si tu as lâché la crinière.
Rassasié, n'entend pas affamé.
Telle vie, telle réputation.
La rivière est basse, mais les bords sont hauts.
Avec une cuillère,
On ne tarit pas la rivière.
On ne peut saisir tout ce qui flotte sur la rivière.
Fais asseoir le serf à ta table, il mettra les pieds dessus.
Appelle frère un serf, il voudra s'appeler père.
Quoiqu'on mette dans le sac, le serf le porte.
Bon silence, vaut mieux que mauvaise dispute.
La pierre qu'un sot a jeté dans la mer,
Cent sages ne l'en retireront point.
Théodora est grande, mais elle est sotte.
Tu ne partageras pas ce que tu as trouvé en la compagnie d'un sot.
Qui se sauve du soleil, aura toujours froid.
Il n'y a pas deux messes pour un sourd.
A bonne tête, cent mains.
Tête sans esprit,
Tête de statue.
Tonneau sans fond, tu ne l'empliras pas.
Si le tonnerre n'éclate pas,
Le paysan ne fait pas le signe de la croix.
A grand vaisseau, grand voyage.
A dire la vérité,
On perd l'amitié.
Passer la vie, n'est pas traverser une plaine.
Tu ne traverseras pas la vie sans quelque accroc.
Visite rare, aimable convive.
N'achète pas la maison, mais achète le voisin.
L'oeil le voit bien, mais la dent ne l'a pas.
Qui vole, pèche une fois;
Qui est volé, pèche dix.
Le voleur ne vole pas toujours, mais prends-y garde.
Épargner le voleur, c'est perdre l'honnête homme.
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A suivre . . .
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